#EtSi le gouvernement réagissait de manière proactive et urgente face à la protection du climat

 

#EnTempsDeCorona, le gouvernement peut réagir de manière proactive et mettre en place des plans de sauvetage de plusieurs milliards

#EtSi il appliquait cette affirmation et cette urgence à la protection du climat

 

En temps de corona, l’ensemble des gouvernements a su prendre les mesures nécessaires pour imposer des périodes de confinement étendues, établir de nouveaux codes de conduite et suspendre certaines activités économiques dans le but de protéger leurs citoyen/nes. Les gouvernements, malgré ce qu’ils ont longtemps prétendu, ont pris en très peu de temps des mesures radicales et incroyablement coûteuses, pour faire face à un danger imminent. Ces mesures de santé publique, prises à des niveaux nationaux (on peut d’ailleurs regretter l’absence de coordination internationale) ont un effet bien plus significatif que les politiques environnementales des dernières années sur la baisse des émissions.

Les mesures urgentes dont nous avons besoin pour protéger le climat ne sont pas des mesures à court terme de lockdown de la société. Cela ne serait pas tenable et vraisemblablement contre-productif… Ce dont nous avons besoin, ce sont des mesures transnationales, solidaires et sur le long terme. La crise climatique représente une transformation irréversible, sans retour en arrière – les scientifiques parlent de “points de basculements” (tipping points) qui ont été atteints (p.ex. le réchauffement des océans). Elle a donc besoin de transformations structurelles, que les sociétés peuvent mettre en place et supporter dans la durée.

 

Et si nous considérions le danger du changement climatique et de la perte de biodiversité comme un danger imminent auquel il faut faire face avec autant de détermination?

Et si nous ne laissions pas la crise sanitaire devenir une bombe à retardement pour le climat? L’histoire nous a montré que les baisses d’émissions de gaz à effet de serre liées aux crises sont toujours suivies d’un rebond. La Chine, par exemple, 1er pays qui a mis son industrie en berne, a déjà rattrapé les émissions de l’année précédente.

Et si la Commission européenne se ressaisissait du Green Deal et parvenait à lui donner une nouvelle amplitude, avant qu’il ne soit mis en pièces au prétexte de relance économique? La Pologne et la République Tchèque ont déjà demandé à revoir à la baisse les objectifs alors même que pour Votum Klima, le Green Deal ne va pas assez loin en terme de changement de paradigme.

Et si malgré la crise financière en cours, nous refusions que gouvernements et entreprises utilisent ce prétexte pour demander (et obtenir) un renoncement aux politiques environnementales?

Et si nous mettions enfin en place les mesures promises lors de la COP21 et nous donnions (enfin) les moyens d’une politique environnementale forte?